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*🗳️ Cameroun : la campagne des régionales 2025 s’ouvre dans un climat de défiance et de verrouillage politique

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Ce 15 novembre 2025, le Cameroun entre officiellement en campagne pour les élections régionales. Pendant quinze jours, les partis politiques, les chefs traditionnels et les institutions électorales vont tenter de mobiliser les collèges électoraux avant le scrutin du 30 novembre. Mais derrière l’agitation officielle, le processus électoral est miné par une série de controverses qui interrogent sa légitimité et sa représentativité.

⚠️ Un scrutin verrouillé par le calendrier et des résultats connus à l'avance.

Initialement prévues après les municipales, les régionales 2025 se tiennent dans un ordre inversé qui suscite de vives critiques. Le report des élections municipales, sans justification claire, a pour effet d’exclure les partis d’opposition du jeu régional. En effet, les conseillers municipaux — qui forment une partie du collège électoral régional — sont issus du scrutin de 2020, où le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) reste largement dominant.

Cette configuration crée une déconnexion entre les dynamiques politiques actuelles — marquées par une montée des contestations et une recomposition des forces d’opposition — et les résultats attendus des régionales. Pour de nombreux observateurs, ce décalage constitue une forme de verrouillage institutionnel, consolidant l’hégémonie du parti au pouvoir au détriment du pluralisme démocratique.

🧩 Elecam sous le feu des critiques

L’organe en charge des élections, Elections Cameroon (Elecam), est une nouvelle fois accusé de partialité. Plusieurs partis dénoncent une gestion opaque des listes électorales, des irrégularités dans la distribution des cartes et une communication institutionnelle jugée lacunaire. Ces critiques s’inscrivent dans un climat post-présidentiel tendu, où les résultats du scrutin d’octobre 2025 continuent de faire l’objet de contestations et de recours.

La confiance dans le processus électoral est fragilisée, notamment dans les régions anglophones et les bastions de l’opposition, où des appels au boycott ou à la vigilance citoyenne se multiplient.

🏛️ Une campagne en trompe-l’œil

Malgré ce contexte, les états-majors politiques se mobilisent. Les chefs traditionnels, à la fois électeurs et candidats, jouent un rôle central dans cette campagne, souvent instrumentalisés comme relais d’influence territoriale. Les partis d’opposition, bien que marginalisés dans les communes, tentent de capitaliser sur leur présence dans les chefferies et sur les dynamiques communautaires pour exister dans le débat régional.

Mais la campagne peine à susciter l’enthousiasme. L’absence de débats publics, la faible visibilité des projets régionaux et la complexité du scrutin indirect contribuent à une démobilisation des électeurs. Le risque d’un scrutin à faible participation plane, renforçant les interrogations sur la légitimité des futurs conseils régionaux.

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