La capitale économique du Cameroun vit une nouvelle fois au rythme des pluies diluviennes et des rues englouties. Depuis le début du mois, plusieurs quartiers de la ville sont confrontés à des inondations récurrentes, paralysant la circulation, envahissant les habitations et exposant les populations à des risques sanitaires majeurs.
📍 Douala, septembre 2025 —
🌧️ Une saison pluvieuse annoncée… mais mal anticipée
Selon les prévisions de la Direction de la Météorologie Nationale, septembre devait être encore plus pluvieux qu’août, avec des cumuls de précipitations dépassant les 600 mm. Une situation jugée « prévisible » par les experts, qui rappellent que Douala se trouve dans une zone à régime monomodal, caractérisée par une longue saison des pluies entre juillet et septembre.
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🌧️ Douala se noie, encore.
— Sud TV (@KongossaMagazi1) September 4, 2025
Des pluies et des inondations prévisibles, des réponses en retard.
Curages partiels, travaux fantômes, quartiers oubliés : la ville paie le prix d’un urbanisme mal pensé.#DoualaInondée #SudTV #Inondations2025 #DoualaSousLesEaux pic.twitter.com/n0mFTLxxiY
Pourtant, malgré les alertes, les inondations ont surpris par leur intensité. Quartiers comme Bonabéri, PK14, Bépanda ou Ndobo ont vu les eaux monter rapidement, piégeant les riverains et submergeant les axes routiers.
🚧 Des efforts municipaux… en décalage
La mairie de Douala, sous la houlette du Dr Roger Mbassa Ndinè, avait lancé plusieurs opérations de curage des drains et de pose de pavés dans les zones sensibles. Des milliers de mètres linéaires de conduits ont été assainis, notamment à Douala 3e et Douala 5e. Mais dans certains quartiers comme Mgoua ou Kondi, les travaux n’ont pas encore démarré, laissant les populations exposées.
- Curage partiel : Sur le drain de Kambo, 1600 mètres ont été nettoyés sur les 1700 prévus.
- Zones oubliées : À Douala 4e, plusieurs drains restent obstrués malgré les plans d’intervention.
🗣️ Colère et résilience des habitants
Les témoignages affluent :
« Chaque année, c’est la même chose. On nous parle de curage, mais nos maisons sont toujours inondées. »
« Les enfants ne peuvent plus aller à l’école, les routes sont impraticables. Et personne ne vient nous aider. »
Face à l’absence de solutions durables, certains habitants ont commencé à construire des digues artisanales ou à surélever leurs habitations. Mais ces initiatives restent précaires et insuffisantes.
📌 Une urgence structurelle
Les inondations de Douala ne sont pas une fatalité climatique, mais le symptôme d’un urbanisme mal maîtrisé, d’un réseau d’évacuation saturé, et d’une gouvernance qui peine à anticiper. Le changement climatique, couplé à l’urbanisation anarchique, aggrave chaque année la vulnérabilité de la ville.

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