C’est désormais officiel : le paysage culturel de Diy-Gid-Biy, situé dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une reconnaissance historique qui consacre des siècles de savoir-faire architectural, de pratiques culturelles ancestrales et de résilience communautaire.
📍 Monts Mandara, 28 août 2025 —
🏛️ Un trésor culturel enfin reconnu
Diy-Gid-Biy regroupe sept villages nichés dans les monts Mandara, où l’on trouve plus de 200 constructions traditionnelles en terre crue, certaines datant du XVIe siècle. Ce site exceptionnel témoigne d’une civilisation ancienne, avec des pratiques cultuelles et sociales remontant au XIIe siècle.
- Architecture vernaculaire unique : Les habitations et structures communautaires sont construites selon des techniques ancestrales, adaptées au relief montagneux et aux conditions climatiques.
- Mémoire vivante : Le site est encore habité et animé par des rituels, des savoirs et des traditions transmises de génération en génération.
🎉 Une cérémonie grandiose
La remise officielle du certificat UNESCO a eu lieu le 28 août 2025, en présence du ministre des Arts et de la Culture, Bidoung Mkpatt, et de plus de 5000 participants venus célébrer cette victoire culturelle. Les chefs traditionnels, les autorités locales et les représentants de l’UNESCO ont salué l’engagement des communautés dans la préservation de leur patrimoine.
« Cette reconnaissance consacre des générations d’efforts pour préserver notre identité culturelle », a déclaré le chef Mohamadou, les yeux brillants d’émotion.
📈 Tourisme, développement et vigilance
L’inscription de Diy-Gid-Biy ouvre de nouvelles perspectives pour le tourisme culturel dans l’Extrême-Nord. Le gouvernement prévoit un investissement de 2,5 milliards FCFA pour améliorer les infrastructures d’accueil. Les projections annoncent une hausse de 300 % des visiteurs dans les trois prochaines années.
Mais cette dynamique pose aussi des défis :
- Préserver l’authenticité : Comment développer sans dénaturer ?
- Impliquer les communautés : L’artisanat, l’écotourisme et la transmission des savoirs doivent rester au cœur du projet.
📌 Un tournant pour le Cameroun
Diy-Gid-Biy devient le 4ᵉ site camerounais inscrit au patrimoine mondial, après le Dja, le site de Sukur (Nigéria, extension régionale), et les cases obus de Ngaoundéré. Cette reconnaissance renforce la visibilité du Cameroun sur la scène internationale et rappelle que la culture est un levier de développement durable.
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