22000 faux diplômes détectés. Plus de 14 000 Camerounais concernés. Une expulsion imminente.
Le Canada vient de dévoiler une fraude académique d’une ampleur inédite, secouant les fondations de son système migratoire et mettant en lumière un réseau international de falsification de diplômes. Au sommet de cette liste noire: le Cameroun.
Une fraude massive, des conséquences immédiates
Selon les autorités canadiennes, plus de 22 000 dossiers de résidence ou de permis d’études ont été invalidés pour cause de diplômes falsifiés. Le chiffre qui fait frémir : 14 000 de ces faux diplômes proviendraient de ressortissants camerounais, soit plus de 60 % des cas détectés. Tous les concernés ont reçu un avis d’expulsion sous 30 jours, une mesure jugée drastique mais nécessaire par Ottawa pour préserver l’intégrité de son système éducatif et migratoire.
Le Cameroun, épicentre d’un système parallèle
Ce scandale n’est pas un hasard isolé. Au Cameroun, plusieurs enquêtes locales ont déjà révélé l’existence de réseaux de fabrication de diplômes, parfois avec la complicité d’agents universitaires ou administratifs. Des plateformes de vérification ont été mises en place par le gouvernement pour lutter contre ce fléau, mais les résultats peinent à suivre l’ampleur du phénomène.
Une crise de confiance dans les élites
Ce scandale soulève une question plus profonde : quelle est la valeur réelle des diplômes dans un système rongé par la corruption et la marchandisation du savoir ?
Pour de nombreux jeunes, le diplôme est devenu un passeport vers l’étranger, un outil de survie plutôt qu’un symbole de compétence. Mais cette logique court-termiste risque de compromettre durablement la crédibilité des diplômés camerounais à l’international.
Vers une réforme radicale ou une stigmatisation durable ?
Alors que les expulsions se préparent, le Cameroun doit faire face à une double urgence: réhabiliter son système éducatif et protéger les citoyens honnêtes de la stigmatisation. Car derrière les chiffres, ce sont des vies, des parcours, des espoirs qui s’effondrent.
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