ZigaguĂ©, ExtrĂȘme-Nord – 21 aoĂ»t 2025.
Une semaine aprĂšs l’attaque terroriste sur l’axe Kousseri-Maroua, qui avait bouleversĂ© la rĂ©gion et endeuillĂ© une famille, les cinq enfants pris en otage ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s grĂące Ă une opĂ©ration conjointe des forces de dĂ©fense camerounaises. L’intervention, menĂ©e dans la plus grande discrĂ©tion, a permis de ramener les enfants sains et saufs, Ă l’exception tragique de l’aĂźnĂ©, tuĂ© par les ravisseurs.
⚔️ Une opĂ©ration militaire silencieuse mais efficace
L’attaque du 14 aoĂ»t, attribuĂ©e Ă des Ă©lĂ©ments de Boko Haram, avait visĂ© un bus de transport en commun dans la localitĂ© de ZigaguĂ©. Les assaillants avaient enlevĂ© plusieurs passagers, dont cinq enfants issus d’une mĂȘme famille. Face Ă l’Ă©motion nationale et aux critiques sur le silence des autoritĂ©s, le Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), appuyĂ© par la gendarmerie et la force multinationale, a lancĂ© une opĂ©ration de sauvetage dans les zones frontaliĂšres avec le Nigeria.
« L’Ătat a choisi d’agir sans bruit, mais avec dĂ©termination. Aujourd’hui, la libĂ©ration des enfants tĂ©moigne de l’efficacitĂ© de nos forces rĂ©publicaines », a dĂ©clarĂ© le journaliste Bruno Bidjang.
đ️ Une mĂšre entre soulagement et deuil
Annie Florentine Nga, mĂšre des enfants, avait lancĂ© des appels dĂ©sespĂ©rĂ©s, tentant de rĂ©unir les rançons exigĂ©es par les ravisseurs. Une collecte de fonds initiĂ©e par le lanceur d’alerte N’zui Manto avait permis de rĂ©unir plus de six millions de francs CFA, mais l’argent n’a pas eu Ă ĂȘtre versĂ© : les forces armĂ©es ont repris le contrĂŽle.
Malheureusement, Easy Brayant Jean Bessala, 19 ans, n’a pas survĂ©cu. Selon ses frĂšres et sĆurs, il aurait Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© pour faire pression sur la famille. Son dĂ©cĂšs jette une ombre sur cette victoire sĂ©curitaire.
đ Et maintenant ?
Les enfants sont actuellement pris en charge par le ministĂšre de la DĂ©fense pour des examens mĂ©dicaux et un accompagnement psychologique. Le gouvernement promet de renforcer la sĂ©curitĂ© sur les axes routiers du Nord, mais les voix s’Ă©lĂšvent dĂ©jĂ pour rĂ©clamer plus de transparence et de soutien aux familles victimes.
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