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Martinez Zogo, 1 an après où en sommes nous ?

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Un an après le meurtre sauvage du journaliste d'amplitude FM où en est-on ?




Il y'a exactement un an disparaissait dans des circonstances toujours non élucidées le chef de chaîne de la Radio Amplitude FM, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'exactement comme au lendemain de son assassinat, le grand public n'est toujours pas fixé sur qui a effectivement assassiné Martinez Zogo, ni pourquoi,  et le procès de ses présumés assassins dans l'impasse totale pendant que sa dépouille n'a toujours pas été mise en terre.


à lire aussi sur www.kongossamagazine.com : Affaire Martinez Zogo, nouvelle perquisition dans le bureau d'Amougou Belinga

Un homme controversé.


Si dans nos traditions bantoues la mort efface et fait oublier tous les griefs, il est difficile dans le cas de Martinez de ne pas se souvenir du personnage, de son vécu et de son quotidien qui a en plus d'avoir causé sa mort, souvent causé de la peine à d'autres.

Lancé par son émission Embouteillages  qui faisait disons-le plus dans le sensationnalisme et moins dans le journalisme, Martinez Zogo était à bien des titres une énigme. D'où lui venait toutes ces informations souvent sensibles ( secrets d'état, documents financiers)  et rarement recoupées qu'il distillait tous les jours de 11 h à 12h sur les ondes ? Quelles étaient ses relations avec les différents clans qui se font la guerre au sein du pouvoir à Yaoundé ? Quelles étaient ses relations avec la nébuleuse du renseignement, qui à en croire certains était son fournisseur officiel d'information sensibles ? Est-il vrai comme l'on laissé entendre certains proches qu'il se livrait au chantage sur certaines hautes personnalités ? D'où lui venait cette bonne santé financière ( il avait construit à Nkolfoulou et avait deux véhicules) quand on connaît la précarité des professionnels du domaine des média au pays de Paul Biya ?

Nul doute que l'identité de ceux qui ont enlevé, torturé et tué Martinez Zogo est  la réponse à une ou plusieurs de ces interrogations.

à lire aussi sur www.kongossamagazine.com: Affaire Martinez Zogo : Deux nouvelles attestations à la DGRE 

Une liste de potentiels assassins aussi longue que la Bible.


Quelques jours après la découverte de son corps en état de putréfaction avancée et de sommaire enquêtes, un groupe de personnalités parmi lesquelles l'ancien directeur de la DGRE, Maxime Eko Eko , son adjoint Justin Danwe et surtout Jean Pierre Amougou Belinga, le très controversé PDG du groupe l'Anecdote qu'il avait quelque jour auparavant mouillé dans le scandale de la ligne  94, une ligne budgétaire speciale dédiée aux financements par l'État de certains domaines jugés de souveraineté, a été placé en détention.

Sauf que bien vite, on s'est rendu compte de l'invraisemblable de la version des faits présentée par le ministère public qui s'est montré bien incapable de  relier de façon claire  et cohérente certains protagonistes à ce meurtre abject.

 Une constatation que va renforcer la requalification de l'acte d'inculpation qui parle par exemple pour Jean Pierre Amougou Belinga de complicité par aide, une incongruité judiciaire qui semble avoir été inventée plus pour justifier l'arrestation du magnat des média que pour aider à la manifestation de la justice; là où au départ certains comme J.P Rémy Ngono et Reporters sans frontières  affirmaient qu'il avait lui même donné le coup de grâce au journaliste

Le tableau s'assombrit un peu plus quand on se rend compte que 365 jours sur 365, Martinez Zogo s'attaquait à tout ce que la République compte de puissants, ce qui n'exclut donc pas que ses meurtriers soit tranquillement assis dans leur salon en train de boire du petit lait ou même de piloter l'enquête sur son assassinat.

Et ce n'est pas la multiplication des enquêteurs et les remplacements au pied levé des responsables de l'instruction judiciaire qui vont aider à démêler ce entrelacs .


L'impossible justice ? 


Au delà de la présomption de culpabilité chère à tout bon camerounais qui se respecte, les chances de voir un procès équitable dire la vérité sur sa mort  et rendre justice à Martinez Zogo  s'amenuisent. 

C'est que rien dans cette affaire n'aura été clairement établi. Qui l'a tué ? Pourquoi ? Où ? L'enquête, menée au pas de charge par une police qui ne brille pas par son professionnalisme, n'a pas su apporter des réponses claire à ces trois questions primordiales dans toute enquête judiciaire. Comment donc juger ceux placés en détention ?  Comment rendre justice à un compatriote mort dans des circonstances aussi atroces quand les enquêtes se multiplient, se chevauchent et se contredisent ? Ainsi on a constaté que  chaque enquête semble designer des suspects différents.

 1-Les suspects de la Commission mixte.

2- Les suspects de l'enquête préliminaire sous les ordres du Commissaire du Gouvernement. 

3- Les suspects du Juge d'instruction Sikati kamwo 2

4- Les suspects selon le nouveau Juge d’instruction Narcisse Nzie Pierrot ici en tenue militaire.

Un an donc après la mort de Martinez Zogo, force est de constater qu'on n'a pas avancé d'un pouce vers la manifestation de la vérité sur sa mort.

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