À moins de deux semaines du scrutin qui doit décider de la réélection de Samuel Eto’o à la tête de la Fecafoot, le ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi a annoncé son refus de désigner les deux représentants du Minsep pour l’Assemblée générale élective. Dans une correspondance datée du 14 novembre, il a invoqué une « contradiction flagrante » entre le processus engagé par la Fecafoot et les recommandations officielles transmises en août dernier.
Le ministère estime que les conditions d’une élection crédible ne sont pas réunies et a donc suspendu le processus électoral, dénonçant des irrégularités persistantes et des litiges non résolus.
🏟️ La riposte de la Fecafoot
Face à cette injonction, la Fecafoot dirigée par Samuel Eto’o a choisi la confrontation. L’instance a confirmé que l’Assemblée générale élective se tiendrait à la date prévue, le 29 novembre, au Centre d’Excellence CAF de Mbankomo. En maintenant le calendrier, la fédération affirme son autonomie et sa légitimité, malgré les accusations d’irrégularités.
Cette posture traduit une volonté de défier l’autorité gouvernementale et de préserver l’indépendance de la fédération, un principe souvent revendiqué par les instances sportives face aux ingérences politiques.
🔥 Une crise institutionnelle sans précédent
Ce bras de fer illustre une fracture profonde dans la gouvernance du football camerounais. D’un côté, le Minsep veut imposer un cadre légal et transparent, en suspendant un processus jugé entaché. De l’autre, la Fecafoot refuse de céder, arguant de son droit à organiser ses élections sans intervention extérieure.
La situation crée une incertitude majeure :
- Le gouvernement peut-il imposer un redémarrage complet du processus électoral ?
- La Fecafoot peut-elle tenir son Assemblée générale sans la participation officielle du ministère ?
Ces interrogations alimentent un climat de tension qui fragilise davantage une discipline déjà marquée par des crises récurrentes.
📌 Enjeux et perspectives
Au-delà du duel entre Narcisse Mouelle Kombi et Samuel Eto’o, l’enjeu est celui de la crédibilité des institutions sportives au Cameroun. Une élection contestée pourrait accentuer la défiance des acteurs du football et ternir l’image du pays sur la scène internationale.
Le bras de fer actuel pourrait déboucher sur :
- Un blocage institutionnel, si aucun compromis n’est trouvé.
- Une escalade juridique, avec des recours devant les instances nationales ou internationales.
- Un impact sur les compétitions, car une fédération fragilisée risque de compromettre la préparation des sélections nationales.
Et le football camerounais dans tout ça ?
Le conflit Minsep–Fecafoot dépasse la simple querelle administrative : il révèle une lutte de pouvoir autour de la gouvernance du football camerounais, à un moment où l’unité et la transparence devraient primer.

Aucun commentaire
Enregistrer un commentaire