DES ARRESTATIONS QUI INQUIÈTENT
Dans la nuit du 12 au 13 novembre, plusieurs militaires ont été arrêtés dans différentes bases du département du Mayo-Danay, dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Ces interpellations surviennent dans un climat déjà tendu, marqué par les contestations post-électorales et les menaces de l’opposant Issa Tchiroma Bakary.
Selon des sources locales, les militaires arrêtés sont soupçonnés d’avoir entretenu des contacts avec Issa Tchiroma Bakary, président du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), arrivé officiellement deuxième à la présidentielle du 12 octobre 2025. Les autorités les suspectent d’avoir envisagé une rébellion contre le pouvoir en place, dans une région historiquement sensible aux mouvements contestataires.
Aucune déclaration officielle n’a encore été faite par le ministère de la Défense, mais ces arrestations interviennent alors que le climat politique reste explosif dans le Grand Nord, où Issa Tchiroma bénéficie d’un fort soutien populaire.
ISSA TCHIROMA DÉFIE LE POUVOIR
Le 9 novembre, Issa Tchiroma a diffusé une vidéo dans laquelle il refuse de reconnaître la victoire de Paul Biya et accuse le régime de « gangstérisme d’État ». Il a lancé un ultimatum de 48 heures pour la libération des personnes arrêtées dans le cadre de la crise post-électorale, menaçant que « le peuple se retrouvera en situation de légitime défense ».
Cette déclaration, largement relayée sur les réseaux sociaux, a ravivé les tensions dans plusieurs régions du pays, notamment dans l’Adamaoua et l’Extrême-Nord, où des manifestations sporadiques ont été signalées.
UNE CRISE POST-ÉLECTORALE QUI S’ENLISE
Depuis la proclamation des résultats, la société civile évoque plus de 2000 interpellations et une trentaine de morts liés aux affrontements entre manifestants et forces de sécurité. Le silence des autorités sur les arrestations dans le Mayo-Danay pourrait alimenter les soupçons de répression ciblée contre les soutiens de l’opposition.
La visite récente du ministre Paul Atanga Nji dans le Grand Nord, où il a été déclaré « persona non grata » par certains leaders locaux, illustre la fracture croissante entre Yaoundé et les régions septentrionales.
VERS UNE ESCALADE OU UN DIALOGUE ?
Alors que les appels à la désescalade se multiplient, le gouvernement reste inflexible sur la légitimité du scrutin. De son côté, Issa Tchiroma semble déterminé à maintenir la pression, quitte à radicaliser son discours.
Les arrestations dans le Mayo-Danay pourraient marquer un tournant : soit elles renforcent la stratégie sécuritaire du pouvoir, soit elles précipitent une mobilisation plus large dans le Grand Nord. Dans tous les cas, la crise post-électorale camerounaise entre dans une phase critique, où chaque geste compte.
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