Le 13 septembre 2025, la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) a organisé des Assemblées générales départementales dans le cadre du renouvellement de ses instances dirigeantes. Loin d’apaiser les tensions, ces élections ont ravivé une crise profonde qui secoue le football camerounais depuis plusieurs années.
📅 Contexte électoral sous tension
Trois entités majeures — l’Association des Clubs de Football Amateur du Cameroun (ACFAC), l’Association Camerounaise des Arbitres de Football (ACAF) et le Collectif des Clubs Professionnels — ont dénoncé publiquement la légitimité de ce processus électoral. Dans un communiqué commun, elles pointent du doigt :
- Des irrégularités flagrantes dans l’organisation des AG départementales
- L’exclusion arbitraire de nombreux clubs et candidats
- L’absence des Commissaires du Gouvernement
- Le mépris des injonctions du Ministère des Sports, notamment la lettre du 21 août 2025 adressée à Samuel Eto’o
🛑 Appel à la suspension du processus
Les signataires exigent une suspension immédiate du processus électoral en cours, estimant qu’il menace la stabilité du football national. Ils appellent à des concertations inclusives entre tous les acteurs du secteur afin de restaurer la légalité et la sérénité dans la gouvernance de la FECAFOOT.
Un nouveau processus électoral, qualifié d’« inclusif », devrait être lancé dans les prochains jours pour doter la fédération d’un exécutif jugé légal et légitime.
🧬 Soupçons de népotisme : les frères Eto’o au cœur du débat
La contestation prend une tournure encore plus polémique avec l’élection de deux frères de Samuel Eto’o à des postes stratégiques :
- David Eto’o, frère cadet de l’actuel président de la FECAFOOT, a été élu délégué de la Ligue départementale de la Sanaga Maritime
- Etienne Eto’o, également frère de Samuel Eto’o, a été élu dans le département du Fako, autre bastion électoral clé
Ces nominations ont suscité une vive réaction sur les réseaux sociaux et dans les milieux du football, certains dénonçant une tentative de verrouillage du processus électoral par le clan Eto’o. Des voix s’élèvent pour accuser le président sortant de transformer la FECAFOOT en une structure familiale, au mépris des principes de transparence et de représentativité.
🔍 Une crise multiforme
Au-delà des enjeux électoraux, cette crise révèle des dysfonctionnements plus profonds :
- Une gouvernance jugée opaque et centralisée
- Des tensions persistantes entre la FECAFOOT et l’État
- Une fracture entre les clubs professionnels et les instances fédérales
- Une perte de confiance généralisée dans les mécanismes de régulation du football camerounais
🗣️ Et maintenant ?
Les prochains jours seront décisifs. Si le gouvernement répond à l’appel des contestataires, un nouveau chapitre pourrait s’ouvrir pour le football camerounais. Dans le cas contraire, le risque d’une légitimité parallèle et d’un éclatement institutionnel devient réel.
Aucun commentaire
Enregistrer un commentaire