L’administration américaine, sous la présidence de Donald Trump, a annoncé une nouvelle proposition visant à restreindre la durée des séjours autorisés pour les détenteurs de visas étudiants et journalistes étrangers. Cette mesure, publiée dans le Federal Register, s’inscrit dans une série de réformes plus larges sur l’immigration légale.
Washington, 1er septembre 2025 —
Selon le texte, les étudiants internationaux ne pourraient désormais rester sur le territoire américain que pour une durée maximale de quatre ans, contre une autorisation actuelle qui couvre généralement toute la durée du programme universitaire. Les journalistes étrangers, quant à eux, verraient leur séjour limité à 240 jours, avec possibilité de renouvellement. Une exception notable concerne les journalistes chinois, dont le séjour serait plafonné à 90 jours.
Le ministère de la Sécurité intérieure justifie cette décision par des préoccupations liées à la sécurité nationale, aux coûts pour les contribuables et à la volonté de limiter les abus liés aux séjours prolongés. « Pendant trop longtemps, les administrations précédentes ont autorisé des étudiants étrangers et d’autres détenteurs de visas à rester aux États-Unis presque indéfiniment », peut-on lire dans le communiqué officiel.
💬 Réactions contrastées
La proposition a suscité de vives réactions dans les milieux universitaires et médiatiques. Miriam Feldblum, directrice d’un groupe représentant les établissements d’enseignement supérieur, déplore une mesure qui « envoie un message aux personnes talentueuses à travers le monde, leur signifiant que leurs contributions ne sont pas valorisées aux États-Unis ».
Les universités américaines, qui accueillent plus de 1,1 million d’étudiants internationaux chaque année, craignent une baisse de leur attractivité. En 2023, ces étudiants ont contribué à hauteur de 50 milliards de dollars à l’économie américaine, notamment en payant la totalité des frais d’inscription.
📌 Prochaine étape
La proposition est actuellement soumise à une période de commentaires publics avant son éventuelle mise en œuvre. Si elle est adoptée, elle pourrait profondément modifier les flux d’étudiants et de professionnels étrangers vers les États-Unis, tout en renforçant les tensions diplomatiques avec certains pays.
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