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Achille Mbembe brise le tabou : la “phobie des Bamiléké” au cœur du malaise camerounais

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Yaoundé, août 2025

  Dans un entretien qui fait déjà grand bruit, l’historien et philosophe Achille Mbembe a mis des mots sur ce que beaucoup taisent : une peur irrationnelle et une haine quasi-atavique envers les Bamiléké, qu’il qualifie de “phobie” profondément enracinée dans l’histoire politique du Cameroun.

 Un mal ancien, ravivé par l’actualité

Selon Mbembe, cette hostilité ne date pas d’hier. Elle s’inscrit dans une longue tradition de stratégies politiques visant à empêcher l’émergence d’une force alternative capable de transcender les identités ethniques.

“Aujourd’hui, la phobie des Bamiléké, il faut bien le nommer, la peur irrationnelle, la haine presque atavique d’une composante importante de ce qui, il faut le regretter, n’est pas une communauté politique”.

L’éviction de Maurice Kamto de la présidentielle du 12 octobre est, pour lui, l’aboutissement provisoire de ce rouleau compresseur identitaire.

 Un tribalisme “cultivé”

Mbembe accuse le pouvoir de nourrir cette fracture à des fins de domination, en s’appuyant sur la complicité passive d’une partie des dominés. Cette “bamiphobie” serait instrumentalisée pour diviser l’opinion et neutraliser toute coalition politique crédible.

Un diagnostic qui dérange

  • Racines historiques : héritage colonial et luttes de pouvoir post-indépendance.
  • Manifestations actuelles : exclusions politiques, discours stigmatisants, marginalisation symbolique.
  • Conséquences : affaiblissement de l’opposition, climat de méfiance généralisée.

 L’appel de Mbembe

L’universitaire appelle à s’attaquer frontalement au tribalisme et à libérer les prisonniers politiques, condition préalable selon lui à toute “libération du pays”. Il dénonce un Cameroun devenu “un pays anormal où la force tient lieu de parole”..

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